Cette semaine, nous voudrions attirer l’attention de nos lecteurs sur les conditions et les conséquences de la constitution d'un gouvernement dont s’est doté l'Autorité palestinienne. Au risque de passer pour des oiseaux de mauvais augure, il est fort probable que ce nouvel essai d' ''Union'' entre le Hamas et le Fatah sera voué, comme la tentative précédente, à l'échec. Il n’en reste pas moins que cette union montre le rôle désormais majeur d’organisations terroristes dans le monde politique arabo-musulman.
Le gouvernement palestinien d’union nationale est censé mettre fin à une grave crise politique. Il a été rendu publique jeudi 15 mars à la suite d’un accord finalisé par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre désigné Ismaïl Haniyeh, après de difficiles tractations. Six mois auront été nécessaires pour parvenir à un accord entre les deux factions.
Mahmoud Abbas, le chef du Fatah, a émis un décret "entérinant la composition du gouvernement" qui compte vingt-cinq ministres, dont Haniyeh, qui fait état d’une "position positive" de l’Union européenne et relève toutefois que l’attitude d’Israël et des Etats-Unis est différente… "Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer l'unité nationale, obtenir la levée du siège imposé au peuple palestinien et améliorer nos liens avec la communauté internationale", a affirmé Haniyeh, appelant à la libération de dizaines de députés et ministres du Hamas, détenus pour leur responsabilité dans de nombreux actes terroristes meurtriers.
Israël a annoncé officiellement que l’Etat hébreu refuse de traiter avec le nouveau gouvernement palestinien. En effet, si le cabinet compte également huit ministres "indépendants" agréés par les deux mouvements, le Hamas aura au moins dix ministres, contre six pour le Fatah.
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