LE BON VIEUX TEMPS D’AVANT LA PAIX
Extraits d’un article publié le 26 Janvier 2010 dans Hudson New York Programs par Khaled Abou Toameh, palestinien de Cisjordanie
Après avoir remarqué que depuis 1993, davantage de juifs et d’arabes ont trouvé la mort q'entre 1967 et 1993, l’auteur fait remonter les malheurs du peuple palestinien à la signature des accords d’Oslo (et non au retour de la violence de Septembre 2000).
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Au bon vieux temps qui précéda le processus de paix au Moyen Orient, tous ceux qui vivaient en Cisjordanie ou à Gaza pouvaient à leur réveil, de bon matin, prendre leur voiture et se rendre n’importe où en Israël. On ne connaissait ni les attentats-suicides, ni les attaques de voitures…Il n’y avait pas de tirs de fusées ou de roquettes sur Israël depuis Gaza ou la Cisjordanie. Plus de 200.000 palestiniens avaient l’habitude de travailler tous les jours en Israël. Il n’y avait ni barrière de sécurité, ni mur de séparation. Il n’y avait ni milices armées telles que les « brigades des Martyrs d’Al Aqsa, ni bataillons du Jihad Islamique écumant les rues des communautés palestiniennes.
Les villageaois palestiniens avaient libre accès à leurs terres et à leurs fermes. Des milliers de commerçants palestiniens convergeaient presque chaque jour vers Tel Aviv et les autres villes israéliennes pour leurs affaires. On pouvait voir des milliers de familles palestiniennes passer de bons moments sur les plages israéliennes, dans les parcs et dans les restaurants. Il n’y avait pas de barrages routiers entre la Cisjordanie et Gaza ou entre ces territoires et Israël (ils ne sont apparus que lorsque la sécurité les a rendus nécessaires).
Il y avait un gouvernement et une force de police en Cisjordanie et à Gaza et les habitants savaient à qui ils avaient affaire et où on pouvait les trouver. Les palestiniens n’avaient pas à prendre garde à ménager une dizaine deforces de sécurité et de milices créées par l’OLP dans le cadre du « processus d’Oslo ». Des milliers de juifs israéliens affluaient dans les villes et villages palestiniens pour y acheter des fruits et légumes et savourer les kebab et hoummous du coin. Ils faisaient réparer leur voiture en Cisjordanie ou à Gaza et allaient voir leur dentiste à Qalquilya, Bethléem ou Jenine. Les palestiniens n’avaient pas besoin d’un permis spécial pour entrer en Israël. Jérusalem était ouverte à tous. Un palestinien pouvait même acquérir la nationalité israélienne en se mariant avec une personne citoyenne d’Israël..
Beaucoup de juifs et d’arabes disent aujourd’hui, avec une amère ironie qu’ils regrettent « le bon vieux temps d’avant la paix ».