Par le Dr Tawfiq Hamid, ex-membre de l'organisation terroriste Jamea'h al Islamyah, aujourd'hui médecin vivant en Occident, et initiateur d'un mouvement réformé, Wall Street Journal, 3 avril 2007, traduit par Albert Soued,
Il est triste de constater que l'ensemble de l'enseignement musulman accepte et encourage la violence. Il y a peu de temps le brillant orientaliste Bernard Lewis a publié une histoire courte décrivant le déclin du monde islamique et ayant pour titre "Qu'est ce qui a mal tourné?". Aussi étonnant que cela puisse être, de nombreuses voix "progressistes" en Occident se sont élevées pour la dénoncer. Ces voix ne tenaient pas compte du fait que Mr Lewis disait implicitement que la situation avait été meilleure auparavant et pourrait s'améliorer. Mais il est clair aujourd'hui que la situation n'est pas bonne dans le monde islamique.
Les femmes sont lapidées à mort et subissent l'ablation du clitoris. Les homosexuels sont pendus sous le regard approbateur des partisans de la Shariah, le code légal de l'Islam. Les sunnites et les shiites s'entredéchirent tous les jours en Irak. Les mères Palestiniennes enseignent à leurs enfants de 3 ans le monde idéal du martyr. On peut comprendre que les tenants de l'orthodoxie musulmane puissent rejeter ces accusations, mais on comprend moins que les "prêtres non-Musulmans" du Siècle des Lumières se précipitent pour les absoudre.
Ces progressistes donnent comme argument la nécessité d'aller à la racine des problèmes. D'accord. Le terrorisme est la manifestation d'un malaise et n'est pas le malaise lui-même. Mais les racines du terrorisme ne sont pas celles auxquelles pensent ces progressistes. Je suis un ancien membre de la Jamea'h al Islamyah, un groupe dirigé par Ayman al Zawahiri, n°2 d'al Qaeda. Je peux vous garantir que l'enseignement inhumain de l'idéologie islamiste peut transformer un esprit ouvert en un terroriste. Et on ne peut combattre le terrorisme musulman sans aller aux racines idéologiques de l'Islam radical. Et la principale racine de la terreur a comme nom le "salafisme", une version ultra-conservatrice et violente de la religion.
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