Voici deux paragraphes tirés d'un article de Guy Millière qui résument fort bien le cas Céline (le passage souligné l'est de mon fait) :
Si un hommage national avait été rendu à Céline, pourquoi n’aurait-on pas, ensuite, dans la foulée, décidé de faire la même chose avec Robert Brasillach ou Lucien Rebatet ? Pourquoi n’aurait-on pas envisagé de réhabiliter le maréchal Pétain, puis d’autres encore. Marcel Déat et Jacques Doriot étaient de bons orateurs, et on pourrait, qui sait, et tant qu’à faire, vanter en public leurs qualités sur ce plan, en respectant, bien sûr, les raisonnements d’intellectuel à la française : d’une part, ce sont des salauds, bien sûr, mais d’autre part, quelle verve, mon cher !
Ce sont les pamphlets antisémites de Céline qu’on devrait étudier au lycée, pas ses romans. Car ces pamphlets permettraient de mettre en pleine lumière l’esprit vicieux, pervers et haïssable d’un homme répugnant. On étudie bien, en cours de biologie, la formation de cellules cancéreuses : les cancers de l’esprit, qui peuvent déboucher sur le meurtre ou l’incitation au meurtre devraient être étudiés aussi. Céline était atteint d’un cancer de l’esprit.