Terre sainte, terre humaine

Bruno Frappat, président du directoire et directeur de la publication de la Croix, consacre sa chronique à la « Terre sainte, terre humaine ». « Tout ici sent la mort ». C’est ainsi qu’il commence son billet d’humeur en décrivant la région de Massada. Il s’interroge d’ailleurs sur le sens de l’histoire de cette révolte. « Le voir et le revoir (ndlr : le plateau de Massada), dans cet environnement de planète vide, ne peut inciter qu’à la perplexité. Sur ce que l’homme, de tout temps, fut capable de faire à l’homme et de se faire à lui-même », note t-il. Bruno Frappat met ensuite l’accent sur le passage de nombreuses civilisations sur cette terre revendiquée comme la leur. Enfin, il termine sur la rencontre avec le père Shoufani, arabe et catholique, qui pense que ce conflit prendra fin dans « cent ans » et explique cette situation par « la peur » de l’autre. De son côté, Denis Charbit, professeur à l’université de Tel-Aviv, tire au sujet du conflit qui perdure une conclusion en forme d’appel au secours : « C’est au monde de s’en charger. » Face à ce pessimisme ambiant, Bruno Frappat fini par une touche d’espoir avec une image symbolique : « Sur les pentes du mont des Oliviers, au jardin de Gethsémani, on voit des oliviers d’une ancienneté formidable, incalculable. Des troncs noirs, torturés, vastes et hauts comme des rochers. On les dirait morts depuis mille ans. Mais toujours des pousses en émergent, venues du fond de la terre. Des pousses vertes et joyeuses toutes jeunes, frétillantes. Ces vieux troncs où la sève trouve sa voie disent que rien n’est jamais fini. Le vent y remue l’espoir. »

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