"Selon Pravda et Kommersant, la Russie aurait commencé à livrer 5 intercepteurs Mig-31 (commandés en 2007) et des chasseurs Mig-29M/M2 à la Syrie. Le contrat total serait estimé à plus d’un milliard de dollars. Selon Interfax, ce sont 8 Mig-31E qui devraient être livrés au total (à "un pays du Moyen-orient"). Kommersant ajoute que la Syrie n’a probablement pas les moyens d’acquérir ces appareils et qu’ils pourraient donc avoir été achetés pour le compte de l’Iran...
Les officiels russes comme Sergueï Tchemezov, le patron de Rosoboronexport, démentent ces informations. Un porte parole du Ministère des affaires étrangères russes s’est quant à lui contenté d’affirmer que la coopération militaire internationale de la Russie était "conforme au droit international". Enfin, Boris Aliochine, directeur de l’Agence fédérale pour l’industrie, a confirmé au quotidien Kommersant l’existence d’un contrat pour des MiG-31E, mais a refusé de citer l’acheteur.
Moscou joue un jeu dangereux au Moyen-Orient si ces informations s’avèrent vraies car les Mig-29M et Mig-31E sont des appareils performants dont ne disposaient à présent ni la Syrie ni l’Iran... Les réactions de Washington, d’Israël et de l’Europe promettent d’être très critiques !"
La Russie continue de border la ligne dans ses ventes d'armes, tout comme les USA le font parfois avec l'Arabie Saoudite. Dans les 2 cas, ce sont les hommes les pièces de rechange les plus rares, et on peut se demander dans quel cas de figure ces avions pourraient être pilotés par des russes (officiels ou mercenaires).
Au delà de la menace, ces appareils pourraient contribuer à la défense du territoire susceptible d'être survolé en cas d'attaque israélienne contre l'Iran. On sent que les Mollahs, de façon toujours indirecte (c'est leur point fort), tissent une toile pour étouffer toute contestation, toute vélléité de riposte.
Ils sont au Liban derrière le Hezb qui peut, dès demain, faire repartir la guerre contre Israël.
Ils sont en Irak derrière le Moqtada Sadr, éléments minoritaire chiite mais très actif, avec des troupes qui semblent bien organisées.
Ils sont à Gaza derrière le coup d'état du Hamas et derrrière les attentats et ateliers de fabrication de roquettes.
Ils sont en Afghanistan en ouvrant ou fermant leurs frontières, en soutenant certaines factions.
Paradoxalement, jamais l'Iran n'agit en tant qu'Iran, et ne donne jamais l'impression d'être l'agresseur. De plus, ces mouvements par alliés interposés leur permet de mieux observer la réaction de leurs ennemis. A ce titre la guerre contre le Hezb a donné de précieuses indications au régime de Téhéran. Car si le peuple israélien reste stoïque face aux attentats par définition inattendus, il a montré une faiblesse face au risque de missile, une faiblesse qui a secoué tout l'appareil politique et militaire.
En cas de crise, il suffit aux iraniens de doper les missiles fournis au Hezb pour semer la panique en Israël (en augmentant la portée, la précision et la puissance). Pas besoin de nucléaire, il suffit d'une dizaine de fusées sur Haïfa, Tel Aviv ou Safed pour semer la confusion. Et tout cela sans que l'Iran ai besoin de faire la guerre (surtout en premier, si guerre il y a elle sera déclenchée par Israël en tant qu'état).
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