Selon le "Washington Post", la plus haute autorité religieuse d'Egypte, le grand mufti Ali Gomaa, a décrété que les musulmans étaient libres de changer de religion. Ces propos ont été démentis par le responsable religieux en fin de journée.
"La question essentielle qui nous est posée est: est-ce qu'un musulman peut choisir une autre religion que l'islam ? La réponse est oui", aurait écrit le grand mufti d'Egypte dans une contribution adressée au forum du "Washington Post-Newsweek" et reprise dans la presse égyptienne.
Ces propos "n'ont pas été prononcés par le mufti", affirme Dar al-Iftaa, organisme dirigé par le mufti, dans un communiqué publié en fin de journée.
"Le mufti a affirmé au contraire que l'islam interdit aux musulmans de renoncer à leur religion ou d'arrêter d'y croire et que si un musulman renonçait à l'islam et se dirigeait vers une autre religion il commettrait alors un grand péché au regard de l'islam", poursuit le communiqué.
"Cheikh Ali Gomaa a déclaré que l'apostasie est une sorte de subversion et une forme de crime qui nécessite un châtiment", souligne Dar al-Iftaa.
La presse égyptienne estimait que l'apparente ouverture du mufti pourrait avoir des conséquences considérables dans le pays, où les Coptes représentent 6 à 10% des 76 millions d'habitants et sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient.
Dans la plupart des pays musulmans, les personnes qui se convertissent à une autre religion sont considérées comme des apostats et sont passibles de la peine de mort.
source :
edicom