moi je le connaissais, il a eu un magasin dans le Sentier, à une époque lointaine. Et puis un jour, il a écrit un livre, et puis un autre, et puis un autre. Et il a été heureux.
C'était le genre de type, quand il commençait à vous raconter des histoires, il pouvait parler pendant une heure, il était passionnant, toujours gentil. D'ailleurs les anciens déportés sont gentils.
Et c'est encore un témoin qui part, ils sont si peu nombreux aujourd'hui. Je pense à certains survivants, quand un des leurs disparait, c'est un peu d'eux même qui part.