dsk passe son grand oral

Favori pour la direction du FMI , Strauss-Kahn passe son grand oral
2007-09-20 11:44:25
WASHINGTON(AFP)

© AFP

Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), le 3à août 2007 à Santiago du Chili.Le Français Dominique Strauss-Kahn, grand favori à la direction du Fonds monétaire international (FMI), est auditionné jeudi par les administrateurs de l'institution, deux jours après son rival tchèque Josef Tosovsky.

Soutenu par l'Union européenne, l'ancien ministre français de l'Economie et des Finances, dont la candidature a été approuvée mercredi par les Etats-Unis, est pratiquement sûr de l'emporter face à son concurrent.

Avec 16,79% des droits de vote, les Etats-Unis sont le premier actionnaire du FMI. Les 27 pays de l'UE contrôlent ensemble 32,09% des votes.

Par comparaison, la Russie, qui soutient M. Tosovsky, ne possède que 2,70% des droits de vote. Le gouvernement tchèque défend le candidat français.

M. Strauss-Kahn, âgé de 58 ans, dispose aussi d'une longueur d'avance sur son challenger de dernière minute: sur les rangs depuis début juillet, il a déjà rencontré les 24 administrateurs du Fonds, lors d'un déplacement à Washington, fin juillet.

C'est à cette occasion qu'il s'est acquis le soutien des Etats-Unis, qui l'ont réaffirmé mercredi sans ambiguïté.

"Je presse le conseil d'administration de considérer positivement la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour succéder à Rodrigo Rato", a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, dans un communiqué.

"L'expérience et le dynamisme de M. Strauss-Kahn l'ont bien préparé à mener avec vigueur la réforme du FMI, notamment la nouvelle décision du Fonds sur la politique de taux de change et l'octroi d'une voix plus forte aux pays émergents", a-t-il ajouté.

Lorsque la candidature de M. Tosovsky a été rendue publique, fin août, le Trésor américain s'était abstenu de prendre position, se contentant d'indiquer que M. Paulson avait "hâte de parler avec tous les candidats".

Washington était pour Dominique Strauss-Kahn la première étape d'un quasi tour du monde au cours duquel il a rencontré les dirigeants des principaux pays membres du Fonds, en particulier les puissances émergentes dont les voix sont les plus convoitées.

Après soixante années d'existence, le FMI est en effet confronté à une crise de représentativité. Les pays émergents disputent aux Etats-Unis et à l'Europe la prédominance traditionnelle qu'ils exercent sur les grandes orientations stratégiques et leur contrôle des instances de direction.

Aux termes d'une règle non-écrite, l'Europe choisit le directeur général du FMI, tandis que les Etats-Unis désignent le président de la Banque mondiale.

Dans l'adresse qu'il a prononcée mardi devant les administrateurs, M. Tosovsky, banquier central de carrière, brièvement Premier ministre, s'est posé en défenseur des pays les moins représentés.

"Si le Fonds veut exercer une surveillance plus robuste et jouer un plus grand rôle dans les grands problèmes actuels, il faut qu'il y ait - et qu'on ait globalement le sentiment qu'il y a - des conditions de jeu vraiment équitables", a-t-il dit aux membres du conseil d'administration du Fonds.

Les 185 pays membres de l'institution, "doivent avoir la certitude qu'ils seront traités de la même manière", a-t-il souligné: "que les différences dans les recommandations qui leur sont faites sont dues aux situations différentes dans lesquelles ils se trouvent, pas aux différents degrés d'influence qu'ils ont au sein de l'institution".

Les membres du conseil doivent se prononcer, sous forme de vote, le 28 septembre.

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