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 | Sujet: rumeurs de treve  Lun 10 Mar - 13:36 | |
| www.guysen.com Rumeurs de trêve
| Par Ambre Grayman pour Guysen International News
| Lundi 10 mars 2008 à 12:37
| |  A l’exception de deux Qassam en 48 heures sur la région de Sdérot, un calme relatif règne de part et d’autre de la frontière, entre la Bande de Gaza et le sud d’Israël. Officiellement, on dément, tant à Gaza qu’à Jérusalem, l’existence d’un accord sur une trêve entre les deux parties. Mais tout indique que les règles du jeu ont changé et que cette accalmie pourrait être le résultat d’ententes obtenues par l’entremise de l’Egypte. Détails.
| Est-ce la trêve à Gaza ? De facto, les armes se sont pratiquement tues depuis le week-end dernier.
Les responsables terroristes ont quasiment cessé leurs tirs de missiles sur Israël : deux roquettes palestiniennes se sont abattues sur la région de Sdérot au cours des deux derniers jours. Une accalmie relative, à laquelle les habitants du sud d’Israël n’étaient plus habitués.
En contrepartie, Tsahal a interrompu le survol de Gaza ainsi que ses actions ciblées contre les rampes de lancement de Qassam.
Par ailleurs, aucune opération de représailles à l’encontre des terroristes du Hamas, n’a été lancée par l’armée israélienne suite à l’attentat perpétré jeudi soir à Jérusalem.
Une situation de compromis qui ressemblerait fort à une trêve. Un terme que les responsables du Hamas, tout comme les dirigeants israéliens, refusent pourtant d’employer.
"La position du Hamas concernant une trêve n’a pas changé" a déclaré Mohammed Nasr, haut responsable du Hamas à Gaza. Une affirmation qui ne laisse pas de doute : les terroristes sont totalement opposés à un quelconque accord avec l’Etat hébreu.
Pour sa part, Israël a répété qu’il n’existait pas de négociations de cessez-le-feu avec la faction terroriste, et encore moins par l’intermédiaire d’un tiers.
Car les rumeurs qui courent, indiquent que cette désescalade de violence est le résultat d’ententes obtenues par l’aide de l’Egypte, sous la houlette des Etats-Unis, et sans doute aussi de l’Union européenne.
Ainsi selon les responsables de l’Autorité palestinienne, "Israël et le Hamas auraient déjà conclu des ententes secrètes pour mettre fin aux affrontements".
Une situation qui inquiète au plus haut point ces derniers, qui redoutent notamment un "affaiblissement de l’AP". "Israël et le Hamas ont un intérêt commun : celui d’accroître la tension et les violences. Ils veulent séparer la Judée-Samarie de la Bande de Gaza, afin que les Palestiniens ne soient pas en mesure d’établir un Etat".
Des tractations surprenantes, dans lesquelles le Caire aurait donc sa part de responsabilité. Les autorités égyptiennes ont en effet lancé, il y a quelques jours, une nouvelle initiative de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
"L’Egypte travaille depuis de nombreuses années pour parvenir à ramener le calme dans la région" expliquent les membres de l’AP, qui n’ont pas manqué de rappeler "qu’en 2005, le Caire avait déjà servi de médiateur pour obtenir une trêve entre les factions palestiniennes et Israël".
Mais dans l’état actuel du rapport de forces qui existe au sein de l’organisation islamiste, les décisions sont essentiellement prises à Damas, par les factions les plus extrémistes et les plus fondamentalistes sur le plan idéologique.
Le Hamas, sous la pression militaire israélienne et diplomatique égyptienne, serait donc finalement arrivé à la conclusion qu’il y va de son intérêt de mettre la pédale douce.
Mais on craint fort que cette trêve ne soit qu’un répit, destiné à permettre au Hamas de reprendre ses forces. Car l’organisation terroriste s’est déjà montrée particulièrement exigeante.
"Par le passé, nous avions accepté une trêve unilatérale, mais Israël a continué à lancer des attaques contre nous. Cette fois, nous n’allons pas refaire les mêmes erreurs, et c’est pourquoi nous voulons que la trêve vienne des deux côtés.
Si Israël veut vraiment parvenir à une accalmie, alors il faut se conformer à nos demandes, c’est-à-dire à la levée du blocus imposé à la Bande de Gaza, ou encore la réouverture des passages frontaliers de Judée-Samarie".
Un lourd réquisitoire auquel Israël semble s’être pourtant en partie conformé. Le bouclage des territoires palestiniens de Judée-Samarie a notamment été levé dimanche soir, après avoir été ordonné par le ministre de la Défense, Ehoud Barak, à la suite de l’attentat de jeudi soir.
Alors trêve ou simple apaisement ? Seul le temps le révélera. Mais ne dit-on pas communément "tout en aspirant à la paix, ne se prépare-t-on pas à une guerre probable" ?….
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