la chute du mur de gaza

La chute du mur de Gaza !

(Adar I 5768 / Février 2008)

Finalement, après quelques semaines de siège imposé aux habitants de la bande de Gaza, un événement totalement inattendu (sauf pour les policiers égyptiens qui voyaient depuis plusieurs semaines la chute du mur se préparer…) est survenu : les gazaouis ont fait tomber le mur qui les séparait du monde extérieur, celui qui était le plus facile à abattre : le mur du côté égyptien ! Au départ, les policiers égyptiens ont tenté de s’y opposer, mais par la suite, tout s’est effondré, et l’ONU estime que 350.000 gazaouis en ont profité pour fuir cette région maudite du monde et faire leurs emplettes dans la presqu’île du Sinaï avant de revenir chez eux, pour la plupart d’entre eux.
Israël craint que certains éléments terroristes aient profité de la chute du mur pour se lancer dans des actions contre la population israélienne (l’attentat de Dimona a été perpétué par des terroristes liés au 'Hamas venant de ’Hévron, mais deux autres terroristes en provenance de Gaza étaient en route et ont été «empéchés» de perpétuer leur attentat, grâce à D. !). La frontière entre l’Egypte et Israël, tout au long du Néguev occidental, est très facilement pénétrable, et la route civile qui la longe est dorénavant interdite à l’utilisation normale des civils, tant le danger semble grand de ce côté-là du pays. La vigilance a été montée à un degré en-dessous du degré maximal, et le pays est en état d’alerte.
Cette ouverture des frontières inquiète également beaucoup Israël en ce qui concerne la Bande de Gaza elle-même, car les terroristes peuvent en profiter pour introduire des munitions et des armes en grande quantité, ce qui jusqu’alors se faisait tout de même avec quelques difficultés, en particulier via les tunnels sous la « frontière » qui sépare Gaza de l’Égypte.
Les responsables israéliens de la sécurité parlent d’un nombre inconnu d’armes anti-tanks et anti-avions qui ont été introduites dans ce secteur, et qui mettent en danger bien plus qu’auparavant l’armée et l’aviation israéliennes.
Un nouvel élément est apparu dans cet attentat de Dimona : cette fois-ci, le 'Hamas a officiellement adopté la responsabilité de cet acte. Cela signifie que ce groupe terroriste a cessé sa politique de non participation aux actes terroristes contre Israël et amorce une nouvelle phase, dans laquelle il s’inscrit ouvertement dans la lutte contre notre peuple. Et cela implique que dorénavant la retenue d’Israël envers la direction du 'Hamas prend fin. La distinction entre les terroristes mineurs et les dirigeants de ce groupe est terminée, et il est probable que nous serons témoins, à l’avenir, d’attaques directes dirigés vers ces responsables.
Et n’oublions pas le projet de s’en prendre au président de l’Etat, Chim’on Péres, venu assister à une Hakhnassath Séfer Tora à Sdérot !
On ne peut pas dire que l’on se dirige véritablement vers une accalmie dans ce domaine...
D’un autre côté, le fait que l’immense casse-tête que représente le million et demi d’habitants de Gaza finisse par se déverser vers l’Egypte n’est pas fait pour déplaire à Israël.
De plus, sur le plan de l’image d’Israël dans le monde, cette affaire a également quelque chose de positif. Israël avait décidé, afin de tenter en toute légitimité de faire cesser les tirs de Qassam qui persistent depuis sept ans (!), de mettre le blocus sur la bande de Gaza. La manœuvre du 'Hamas, consistant à faire tomber la frontière avec l’Egypte, a permis de montrer au monde que les pauvres Palestiniens qui vivent dans ce secteur ne sont pas uniquement le dos à la mer. L’un des murs de leur cage est gardé par leurs propres frères de sang, les Égyptiens ! En conséquence, le reproche lancé aux Israéliens de mettre en danger toute une population pourra dorénavant être lancé également à la face de leurs autres geôliers, les Égyptiens.
Mais ce n’est pas tout : l’Egypte insiste pour refermer la frontière, le 'Hamas accepte, et l’Iran se déclare prêt à aider à cela… Faut-il meilleure preuve pour montrer qu’en fait, les habitants de Gaza sont des otages entre les mains de leur frères musulmans, tous ces généreux pays ne désirant que voir la cage se refermer sur eux ? L’Egypte, parce qu’elle craint que le terrorisme ne s’étende plus dans son propre pays et réduise ainsi à néant le tourisme de la presqu’île du Sinai ; le 'Hamas, parce que c’est son capital vital qui est mis en cause, et l’Iran, parce que son régime satanique tire sa substance de tous les conflits possibles dans la région et ne désire que les développer et les entretenir.
Mais le pire est du côté des «pauvres» habitants de Gaza, où la nouvelle de l’attentat de Dimona a été accueillie par des manifestations de joie et des distributions de bonbons… Pour qui a besoin d’illustration de la complexité de la situation, et de la différence abyssale de mentalité entre les Juifs et les Arabes, ce dernier tableau peut fournir de remarquables repères ! Les habitants de Gaza sont encerclés de toutes parts, et souffrent à cause de la main de leurs propres frères de sang. Quand la cage est ouverte, ils n’en sortent que pour effectuer quelques courses et reviennent chez eux ; alors que la tension monte, que la frontière va être fermée de plus en plus hermétiquement avec Israël, que les sanctions de la part de ce dernier pays ne peuvent qu’aller en augmentant et les actions ponctuelles contre leurs dirigeants et leurs terroristes en se multipliant, quand le risque est grand qu’un jour ou l’autre Israël décide d’entreprendre une grande action militaire dans la Bande de Gaza et malgré tout, ce sont des bonbons qui sont distribués…
Yichma'ël, dans ses grandes heures ! « Il a sa main dans tout », il ne cesse de vouloir envahir le monde entier, et en particulier faire disparaître Israël. Et quand « la main de tous le frappe », le monde entier tente de le frapper, de le contrer, de l’amoindrir, il n’obtient pas de grand résultat – pour reprendre la définition que le donne le verset dans Béréchith.
« Oï, s’exclamait le ‘Hafets ’Hayim avec douleur, combien l’Ismaélite va encore faire souffrir le peuple juif » – sans doute faisait-il allusion à ce que le Zohar prédit à cet égard.
Nous sommes en plein dans cette période.


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