Ahmadinejad est de plus en plus critiqué dans son pays. Pour contrer l’insatisfaction grandissante, il vient de décider d’une campagne d’essai de missiles, par ses anciens collègues de travail, les Gardiens de la Révolution.
La ficelle qui consiste à flatter l’orgueil d’une nation peut faire recette quelques temps mais montre vite ses limites, comme certaines dictatures ont eu l’occasion de s’en apercevoir (Ancien bloc de l’Est, dictatures d’Amérique Latine et d’Afrique). Le malheur est que les chutes de ses dictatures ont provoquées l’émergence de régimes souvent pas plus fréquentables.
La colère croissante en Perse ne se cache plus et brave la censure. C’est le signe d’un affaiblissement du régime qui peut aboutir sur une destitution, un coup d’Etat. Par manque de soutien, la perspective d'une puissante réaction du régime en place semble fort improbable.
"Le gouvernement s'est fixé des objectifs idéalistes comme de s'attaquer aux problèmes du logement et au chômage (...) mais aucune solution n'a été proposée", déplore le parlementaire conservateur Mohammad Khochchehreh, qui avait fait campagne pour Ahmadinejad. Il a été "fort sur les slogans populistes mais faible dans la réalisation".
Même les journaux s’y mettent. "Supposez-vous vraiment que des gens comme (Hugo) Chavez et (Daniel) Ortega (...) puissent être les alliés stratégiques de l'Iran?", lançait mardi le quotidien "Etemad-e-Melli" à l'adresse d'Ahmadinejad. "Nous ne devrions pas construire une maison sur l'eau."
Il est de plus en plus reproché au président iranien son désintérêt pour la politique intérieure et son trop grand investissement dans le bras de fer qui l'oppose à l'Occident et Israël.
Les sanctions de l’ONU qui se mettent en place sont certes importantes, mais elles ne toucheront, comme celles de l'Irak il y a quelques années, que les pauvres et la classe moyenne. Les "dix nouvelles résolutions n'affecteront pas notre économie et notre politique" fanfaronne le président iranien qui multiplie les promesses de raser gratis demain à un peuple qui commence à avoir faim.
Présentant le budget pour l'année à venir, il a affirmé que le gouvernement avait "complètement contrôlé les prix" de certains biens de base, le pain, le gaz, l'eau et l'électricité. Mais on parle, en douce, d’une inflation de 30 %. Les prix des légumes ont triplé ces dernières semaines, ceux des logements ont doublé depuis l'été.
Nombre d'Iraniens l'accusent maintenant ouvertement d'avoir sacrifié ses promesses sur l'autel de son affrontement rhétorique avec l'Occident. Tant et si bien qu'aujourd'hui, l'ancien maire de Téhéran est non seulement contesté par les réformateurs mais aussi par les conservateurs.
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