guitl
Nombre de messages : 57558 Localisation : PARIS BIEN ENTENDU Date d'inscription : 20/11/2006
| Sujet: Les allemands savaient-ils? Jeu 22 Mai - 7:04 | |
| 18.05.2008 EST-CE QUE LES ALLEMANDS SAVAIENT CE QUE PRÉVOYAIT LA SOLUTION FINALE? "Wir wussten gar nichts" : nous ne savions absolument rien… Telle était l’antienne reprise unanimement par les masses allemandes après la chute et la ruine du Reich nazi. L’auteur de cet ouvrage, spécialiste reconnu de l’holocauste, tente, avec succès, d’analyser le mécanisme de cette ignorance volontaire et de cette indifférence feinte. Il s’est aidé, pour y parvenir, des archives des villes et des villages, jadis gouvernés par les Nazis. Il a aussi consulté la presse nazie, les organisations des travailleurs et les rapports que les officines nazies envoyaient au gouvernement central du Reich depuis les provinces. En effet, les hitlériens avaient procédé à un maillage très fin du territoire et analysaient les réactions de la population devant la propagande anti-juive. Et nous devons bien reconnaître qu’elle fut contrastée et que les dirigeants nazis durent en tenir compte, au moins momentanément, pour moduler la dureté de la répression et des persécutions. Peter Longerich, «Nous ne savions pas». Les Allemands et la solution finale (1933-1945). Un aveuglement assassin. Paris, Editions Hélkoïse D’Ormesson. 2008. Traduit de l’lalemand par Raymond Clarinard http://mrhayoun.blog.tdg.ch/archive/2008/05/18/est-ce-que-les-allemands-savaient-ce-que-prevoyait-la-soluti.html - Citation :
- Selon l’auteur, cette solution finale était un secret de polichinelle et les permissionnaires qui revenaient du front racontaient à leurs familles els exécutions massives qui avaient lieu à l’est… Certains fugitifs qui avaient pu gagner les USA, la Suisse ou la Grande Bretagne avaient décrit ce qui se passait. Car, où pouvaient bien être allés tous ces juifs qu’on expulsait à tour de bras et qui étaient prétendument déportés dans des camps de travail à l’est… On lit dans ce livre que lorsque les Juifs de Göttingen furent chassés de leurs domiciles et déportés, les autorités municipales furent noyées sous une avalanche de demandes de logements, ces logements justement libérés par l’expropriation des juifs… On n’attribue pas des biens de gens censés revenir ni envoyés purger des peines dans des camps de travail…
Une curieuse évolution de la politique nazie est décelable à un certain moment des années de guerre : lorsque les autorités s’aperçurent que la guerre n’allait pas se conclure par la victoire, elles aggravèrent les massacres et firent savoir aux responsables du génocide qu’en cas de défaite –qui devenait de plus en plus prévisible- même les responsables y «laisseraient leur peau…» Les mêmes développèrent un thème étrange, celui de la vengeance juive qu’ils présentaient comme effroyable allant jusqu’à écrire que les femmes allemandes subiraient les traitements les plus déshonorants et que les hommes et les enfants seraient pratiquement réduits à l’esclavage… Les nazis avaient au début de la guerre concentré leurs attaques sur le ministre britannique de la guerre Lesli Hore-Belisha qui était d’origine juive. Même retiré, ils lui attribuaient un rôle d’homme de l’ombre, acharné à rechercher la perte de l’Allemagne… Pour conclure, si, au début, on pouvait dire qu’on ne savait pas vraiment ce qui allait se passer, à partir du milieu de l’année 1942 ou, au plus tard, au début de 1943, plus aucun doute n’était permis : les chambres à gaz étaient en pleine action et seuls ceux qui fermaient les yeux ne voyaient rien. | |
|