Les états arabes montrent une certaine souplesse sur les frontières de 67
Les états arabes semblent adoucir leur plan de paix de 2002, alors qu'un haut responsable qatari a déclaré lundi qu'Israël et les palestiniens pourraient échanger des terres plutôt que de se conformer exactement aux frontières de 1967 entre Israël et la Jordanie.
Sheikh Ahmad bin Jassim al-Thani, premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, a fait ce commentaire après que lui et un groupe de responsables arabes aient rencontré le secrétaire d'état américain John Kerry pour discuter des moyens de promouvoir la paix israélo-palestinienne.
S'exprimant au nom d'une délégation de la ligne arabe, al-Thani a semblé faire une concession à Israël en exprimant explicitement la possibilité d'échanges de terres, même si cela est depuis longtemps supposé faire partie de tout accord de paix.
Kerry n'a fait aucun secret de son espoir de relancer les pourparlers de paix, qui ont été rompus en 2010, mais il reste difficile de savoir si Barack Obama va décider de soutenir un effort majeur des Etats-Unis.
En convoquant le groupe, Kerry tente de s'assurer qu'un nouveau processus de paix aurait le soutien des états arabes, qui, si ils devaient offrir à Israël une paix globale, détiennent une puissante carte qui pourrait constituer une incitation pour des compromis israéliens.
"La délégation de la ligue arabe a affirmé que l'accord devrait être basé sur la solution à deux états sur la base des lignes du 4 juin 1967, avec la possibilité d'échanges de terres comparables et acceptés mutuellement," a-t-il déclaré aux journalistes après la réunion à Blair House, la maison d'hôte du président américain.
Les entretiens de lundi comprenaient les ministres des affaires étrangères du Qatar, du Bahreïn, de l'Egypte et de la Jordanie, ainsi que des représentants du Liban, de l'Arabie Saoudite, de la ligue arabe et de l'autorité palestinienne. Le vice-président américain Joe Biden a également assisté à une partie de la réunion.
La proposition de la ligne arabe offrait a Israël une reconnaissance arabe complète d'Israël si l'état juif abandonnait les terres saisies lors de la guerre de 1967 et acceptait une "solution juste" pour les "réfugiés palestiniens".
Rejeté par Israël lorsqu'il a été proposé à un sommet à Beyrouth en 2002, le plan a des obstacles à surmonter.
Israël objecte les points principaux, y compris un retour aux frontières de 1967, l'inclusion de Jérusalem Est dans un état palestinien, et le retour des "réfugiés palestiniens" dans ce qui est maintenant Israël.
http://www.juif.org/diplomatie-moyen-orient/185656,les-etats-arabes-montrent-une-certaine-souplesse-sur-les-frontieres.php